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Atelier apiculture novembre 2023


Au Pass’temps à Malestroit

Petit rappel par Mathieu et Ludovic pour les derniers adhérents qui  ne sont pas à jour de leur cotisations  à Polen et à l’Atelier Apiculture, ce mois de décembre devrait permettre à tous de se mettre à jour.

Grâce à Jean Godin,  Olivier Claudic, apiculteur bio sur Rochefort en Terre a pu intervenir pour apporter son expérience sur son rucher en bio depuis 2008 sans produits de synthèse.

Olivier Claudic a suivi :

– une formation sanitaire dans un rucher école dans le Finistère, puis

– une formation à l’élevage de reines.

Il a créé un rucher école à Chateaulin (29),  est actuellement bénévole au rucher école du GDSA 56 et suit depuis avril dernier la formation de technicien sanitaire apicole afin d’aider les apiculteurs en cas de besoin.

Dans ses débuts d’apiculteur, il a commencé à traiter son rucher avec des huiles essentielles à base de thymol mais ce traitement n’étant pas concluant (perte de colonies importantes), il s’est orienté depuis 2015 vers des traitements après récolte à base d’acide oxalyque : Oxybee depuis 2018 dont les résultats sont bien plus efficaces.

Il utilise les ruches Dadant mais avec un toit chalet (plus pratique pour le nourrissement et l’isolation) ainsi que les fonds tiroirs nicot ou bois. Il prend soin de percer les fonds nicots  de 6 trous (1 à chaque coin et deux au milieu pour éviter la condensation). Ces fonds de ruche permettent également de diminuer le stress sur les colonies lors des attaques de frelons de plus en plus tenaces.

 

Mathieu intervient sur la nécessité de sensibiliser les communes  au piégeage des frelons au printemps (et les apiculteurs tout au long de l’année) et souligne que la commune de Augan a été très active par sa participation à la réunion au printemps dernier et l’achat chez DOMAPI de pièges et leur distribution. Une autre campagne sera renouvelée cette année à Augan. A Josselin une réunion est  prévue le 17 février à 14h30 au cinéma Beaumanoir. Nous sommes tous concernés et devons sensibiliser nos élus dans chaque commune. Une colonie faible est vite lapidée.

Olivier est rigoureux quant au nettoyage des plateaux tous les 15 jours et les déchets vont dans un seau afin d’être incinérés pour éviter ainsi toute contagion en cas de maladie sous-jacente (les germes de loque américaine par exemple sont viables dans la nature pendant 10 ans).

Il a expérimenté une ruche Kenyane (contruction en V) mais il y a trop d’inconvénients par rapport à la manipulation des cadres, trop fragiles pour l’administration des traitements et les divisions de colonies (il n’existe pas de ruchette adaptée). L’extraction de miel se fait uniquement par pressage.

Il travaille surtout avec l’abeille noire mais il y a malheureusement trop d’hybrides avec la Buckfast, la pure abeille noire se faisant rare. Il essaie donc depuis 2021 de créer ses propres essaims par division avec trois cadres de couvain operculé et non operculé sur des ruches qu’il a sélectionné fin avril/début mai pour les mettre en ruchette. Il prend au 10ème jour de la division l’alvéole à reine au  stade de pré-nymphe du 13ème jour qu’il va glisser dans la ruchette avec l’aide de l’anneau d’un bouchon (champagne/cidre) pour l’accrocher au milieu du cadre de couvain ouvert.

La température de la ruche est de 35°. Deux visites s’imposent :

– la visite de printemps

– la visite d’automne

Chaque fois que nous ouvrons la ruche il lui faut ensuite une journée pour récupérer sa chaleur. La surveillance est certes importante mais l’ouverture des ruches doit se faire avec modération. Jérôme ajoute que le but de l’ouverture de la ruche doit être rapide pour  vérifier la présence de ponte (œufs, couvain non operculé et operculé = présence de reine, bonne santé de la colonie).

 

Toutes les ruches d’Olivier sont équipées pour l’hiver d’une partition côté ouest, qui remplace le cadre à mâles. S’il reste un cadre un peu miellé, il le met derrière la partition et récupère ce cadre une semaine plus tard ( celui-ci est propre pour la saison prochaine (sans pollen), sinon il le découpe dans son seau pour incinérer avec les autres déchets. La partition permet de lutter contre le varroa. Chaque ruche est numérotée avec sa partition attitrée.

Fin avril/début mai il retire les partitions et y glisse le cadre à mâles à côté du couvain pour découper les 2/3 inférieurs (alvéoles de mâle) 21 jours plus tard. Il s’agit d’une méthode biotechnique efficace pour réduire l’infestation de varroas dans les colonies d’abeilles.

Cette méthode n’exclut pas le traitement d’après récolte. Olivier utilise Apilife Var. Ce médicament est utilisé en apiculture biologique et est à utiliser une fois que les hausses ont été retirées et que la température extérieure n’excède pas les 30°. Toutes les ruches doivent être traitées en même temps. Le Traitement se fait sur 4 semaines.

Le comptage du varroa permet de vérifier l’efficacité du traitement et de sauver ainsi ses colonies pour le printemps suivant.

Pendant l’hiver hors couvain (entre le 27 décembre et le 6 janvier) Olivier utilise Oxybee, à base d’acide oxalique : un mélange à faire au bain marie pour le monter à 34° et l’asperge en intercadre sur la grappe d’abeilles (5ml par intercadre jusqu’à 60 ml maximum par ruche) avec une seringue.

Oxybee près mélange se conserve un an au réfrigérateur contrairement au Varromed. Le varroa attaque les nymphes qui sont affaiblies, d’où l’importance des traitements en automne et en hiver.

Les traitements peuvent être commandés via le GDSA 56 ou sur internet Pharmacie ???

Il souligne également l’importance du comptage dès le lendemain du traitement, tous les jours jusqu’à la fin du traitement pour que le comptage soit moins fastidieux.

Ces traitements permettent de diminuer la quantité de varroas sur les colonies. Il change régulièrement les cadres de corps qu’il brûle. Sa cire d’opercule il la fait fonde dans un cérificateur solaire pour la transformer ensuite en cire gaufrée. Bernard est en contact avec un groupe de Pipriac qui est équipé également d’un cérificateur solaire.

Il ne faut pas stocker les pains d’abeilles qui attirent la fausse teigne.

Ses ruches sont numérotées comme indiqué plus haut et chaque ruche a sa pochette avec le suivi (visite de printemps, nombre de hausses, visite d’automne, traitements, ordonnances etc). Il a ainsi tout l’historique de ses ruches et de leur souche.

 

Jean remercie Olivier pour son intéressante intervention. Prochaine rencontre le 17 février 2024