Porteur de paroles du 3 février dans le hall du Leclerc, à Ploërmel
Polen a organisé un porteur de paroles, 6 membres de l’association et 8 lycéens de La Mennais l’ont animé.
Le porteur de parole est un dispositif de rue visant à recueillir des témoignages sur une question donnée
partir d’une question rendue publique et affichée sur un panneau, les porteurs de parole suscitent les questionnements parmi les passants, les interrogent, débattent et recueillent leurs propos qu’ils valorisent en les affichant à côté de la question.
Les questions :
Ma poubelle déborde… Comment la mettre au régime ?
Dites nous tout sur votre poubelle …
De nombreuses personnes ont volontiers discuté sur le sujet et nous ont fait part de leurs pratiques.
– C’est important de recycler. C’est important de finir son assiette. Je compresse mes emballages recyclables.
– J’évite d’acheter sur-emballé
– Ma poubelle ne déborde pas, j’ai des poules.
– Je vis en appartement mais je composte, je nourris ainsi le jardin d’un ami.
– Je fais un compost, j’ai des poules, je trie. Je n’ai presque plus de déchets ménagers.
– J’en ai marre de voir des déchets partout !
– La poubelle, je la jette chez le voisin quand elle déborde !
– Le vinaigre, un détartrant magique, il remplace les produits chimiques.
– Je suis motivée par le système « à la levée » de poubelles et j’ai REDUIT !
– Mes poules sont précieuses !
– Ca fait 3 ans que je ne prends plus de caddie, je pars du principe que je n’achète pas plus qu’un sac de courses !
– Je garde l’eau de cuisson de mes pommes de terre et je m’en sers comme désherbant (efficace).
– A Gaël, nous avons une préconisation de 18 « levées » par an, je trie et je n’en produis que 5 !
– Je vis en lotissement donc je ne peux pas composter, ni avoir des poules, ni en faire plus à cause de la réglementation.
– Je ramène mes déchets organiques à un ami qui vit à la campagne et qui a des animaux.
– Pourquoi est ce compliqué d’utiliser l’eau des puits de village ?
– Pour avoir moins de déchets, j’achète moins et j’ai des chèvres.
– Avec le temps, je fais attention à mes achats pour diminuer mes emballages. Un poulailler ? Oui, si c’est mutualisé.
– Lombric-composteur + composteur + compost au fond du jardin.
– J’ai vécu 3 ans aux Etats Unis, à mon retour j’ai constaté une évolution des mentalités.
– Depuis que j’achète aux producteurs locaux avec des emballages réutilisés, j’ai vraiment réduit ma poubelle !
– J’ai décidé de coudre des sacs en tissu pour y mettre mes achats en vrac.
– Je fais un compost.
– Je vis seule, je produis plus d’emballages que je ne consomme de contenu alimentaire. J’ai plus de déchets qu’il y a 10 ans !
– J’ai une poubelle de 30 litres pour 5, que je vide chaque semaine.
– J’ai un poulailler puisque je paie mes déchets au poids. (j’habite en Vendée)
– Je composte, je rends à la terre ce qui vient de la terre.
– Réclamons aux syndics de copropriété des composteurs collectifs.
– Pourquoi le service de portage de repas à domicile livre ses repas avec 4 barquettes jetables par repas ?
– En Allemagne, ils sont en avance ; le tri est obligatoire sous peine d’amendes et c’est mieux ! La proximité des bacs du domicile, ça aide !
– Je nourris mes poules avec les déchets alimentaires. Je nourris mon feu avec les journaux, cartons d’emballages : ma poubelle maigrit.
– Les bouteilles en verre, c’est la solution ! Les sacs en papier aussi. Plus de plastique !
– S’il y avait moins d’emballages sur les produits achetés en supermarché !! A quand les produits vendus en vrac ?
– « Popote » (comme les scouts) pour tout le monde ! Finis les couverts plastiques et les assiettes jetables ; Vive les kits réutilisables ! Pour une soirée, une réunion, pensons-y.
– J’achète en vrac, je composte, j’ai des poules, je trie, j’achète d’occasion.
– J’achète des produits avec des emballages recyclables.
– En ville je n’ai pas de place pour des poules !
INFO : Qu’appelle- t- on la levée ?
C’est une préconisation du grenelle de l’environnement de 2009. La tarification du service public de gestion des déchets, doit intégrer une part incitative basée notamment sur le nombre d’enlèvement des déchets. C’est donc une tarification qui encourage financièrement l’usager à agir sur sa production de déchets.
Chaque usager dispose d’un bac ordures ménagères résiduelles (bac vert) et d’un bac tri sélectif (bac jaune). Les bacs sont mis à disposition de chaque foyer, en plusieurs modèles (80 litres, 120, 180, 240, 340 et 660 litres), en fonction du nombre de personnes dans le foyer. Le bac ordures ménagères résiduelles est équipé d’une puce électronique destinée à identifier le bac, enregistrer et décompter les vidages du bac ainsi que les dates et heures auxquelles ils ont lieu. Chaque vidage au-delà de 18 vidages donne lieu à un supplément dont le prix dépend du modèle de bac.
C’est pratiqué dans la Communauté des communes du Porhoët et de Guer.
Nous avons demandé aux personnes si elles aimeraient avoir un poulailler, ce qui permet de réduire sensiblement les déchets alimentaires : 150 kg, c’est le poids qu’une poule peut manger en un an !
Nous avons pu constater que de nombreuses personnes avaient déjà un poulailler, ce qui n’est pas étonnant dans notre milieu rural. Une quinzaine seraient intéressées. D’autres n’en voulaient pas mais souvent cela était lié à leur mode de logement : « en lotissement, je n’ai pas le droit ».
Il faut maintenant voir ce qu’il est possible d’organiser à partir de ce porteur de paroles.
Viviane Gautier